Initié par Roland TRAN VAN et Jean-Pierre MARTIN-VALLAS, tous deux victimes d’agressions sexuelles par des prêtres jésuites dans leur enfance, ce collectif a pour vocation de rassembler le plus grand nombre de victimes d’agressions sexuelles commises par des jésuites ou des laïcs employés par la Compagnie de Jésus, de les aider à se libérer de l’emprise mortifère toujours active (enfermement, isolement, culpabilité, honte, peur, silence) de leurs agresseurs – vivants ou décédés -, les encourager à parler et à échanger leurs expériences. Il vise aussi à permettre d’établir un dialogue réel et de travailler de concert avec les jésuites sur un certain nombre d’objectifs essentiels pour briser le silence et rendre dignité et justice aux victimes.

Entre 1949 et 2020, en France et en Belgique, 129 jésuites identifiés par la Compagnie de Jésus de la Province Europe Occidentale Francophone (EOF) se sont rendus coupables d’agressions sexuelles… À raison de 63 victimes par agresseur – taux moyen estimé par la CIASE – quelque 8000 victimes resteraient silencieuses. Combien de survivantes mutiques ? Combien, décédées, non reconnues, silencieuses à jamais ?

Laissées pour compte, les survivantes continuent de souffrir, s’épuisent, s’éteignent en silence. Seule une action collective et médiatisée pourra convaincre la Compagnie de Jésus à s’engager réellement vers davantage de transparence, de justice, d’humilité, et prendre véritablement en compte la souffrance de toutes les victimes ainsi que les alertes leur indiquant des moyens d’aide possibles à mettre en œuvre.

Plus nous serons nombreux, plus nous serons efficaces.

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